Médéric Collignon est l'un des Jazzmen français les plus actifs de la jeune génération et les plus décorés! Il joue de cornet à piston de poche, a joué avec l'ONJ de Paolo Damiani, le second ONJ de claude Barthélémy, Louis Sclavis, Bernard Struber, joue encore régulièrement avec le Méga Octet d'Andy Emler, Monsieur Loyal déjanté pour Lunfardo sur Chief Inspector sans oublier son propre quartet Jus De Bosc avec lequel il a repris Porgy & Bess, la musique électrique de Miles Davis à l'auditorium de France 3 (où il m'avait inspiré cet article et m'avait répondu gentiment "Si les gens comme vous qui s'y connaissent en Jazz écrivaient dans les magazines de Jazz, je les achèterais peut-être!") dans Shangri Tunkashila, puis est parti "A la recherche du Roi Frippé" ou quelques musiques de "MoOvies" dans son dernier disque!

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A l'occasion du premier Jazz Lab, quelques étudiants ont pu lors d'une Master Class voir comment il fait et travailler avec lui, puis se produire à ses côtés samedi soir en première partie de son concert avec Louis Sclavis et des étudiants de Bernard Struber!

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Sur scène, Médéric Collignon est toujours aussi fou, il frappe dans ses joues à vide, invitant en vain le public à faire de même...

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...hurle comme un groupe de métal dont il est fan...

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...crie dans les aigus en s'étranglant la pomme d'Adam et se frappant la glotte...

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Il dirigea cet orchestre en Sound painting

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Et leur joua même du piano!

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Pour ce qui est du look, à la scène, il porte des chaussures bicolores comme à la grande époque du Jazz! Il ne dénoterait pas à Harlem ou Chicago dans années 20 30!

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Le reste est un mélange de costume rayé, chaussures bicolores Jazz classique et chemise psychédélique, d'où le nom de son projet monté à Strasbourg à Jazzdor Camisetas avec Jim Black.

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Le dernier morceau fut d'inspiration Africaine, pour se souvenir d'un voyage en Afrique, et cette fois il commença couché sur la scène, comme s'il en rêvait!

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Après une courte pause, on put entendre Médéric Collignon, Louis Sclavis et Bernard Struber qui les invitait, directeur de l'ORJA puis du Bernard Struber Jazztet qui accompagna Louis Sclavis dans Le Phare en 1997 et l'invita sur quelques titres de son disque "Les Arômes de la Mémoires".

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Louis Sclavis fut fidèle à lui-même, grand improvisateur du souffle continu à la clarinette basse.

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Mais sachant aussi prendre place dans l'orchestre...

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Médéric Collignon a fait partie du projet "Napoli's Walls" avec ce magnifique "Divinazione Moderna" en italien et du Jazztet de Bernard Struber!

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Louis Sclavis montra, face à un tel partenaire, qu'il pouvait lui aussi jouer de l'embouchure de sa clarinette sans instrument...

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suivi gaiment par Médéric Collignon!

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Puis Sclavis joua de la clarinette basse sans embouchure, et l'on crut entendre les voix japonaises criées de Christal sur son premier album "Clarinettes" en 1985.

Autre secret révélé, c'est lors de ce second concert qu'on put entendre Médéric Collignon jouer croirait-on de son portable...

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en fait d'un Minotron Korg!

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Bref, deux beaux concerts et une belle complicité entre les élèves du Conservatoire et les musiciens confirmés lors de ce Jazz Lab 1!

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Jean Daniel BURKHARDT

Photos  Patrick Lambin