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HOMMAGE

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mercredi, février 12 2020

HOMMAGE A LYLE MAYS(1953-2020), LE PLUS DOUX DES CLAVIERISTES DE JAZZ ET CELUI DU PATH METHENY GROUP

Hommage à un grand pianiste et le plus doux des claviéristes de Jazz décédé le 10 février: Merci à Laurent Stoutzer de me l'avoir dit et fait découvrir!


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Lyle Mays () était un pianiste et compositeur de jazz, né le 27 novembre 1953 à Wausaukee, dans le Wisconsin (États-Unis), et est mort le 10 février 2020 à Los Angeles après une pas si « Long Life » mais avait aussi prévu sa renaissance avec Newborn.


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Il est essentiellement connu pour son travail au sein du Pat Metheny Group comme cocompositeur, arrangeur et instrumentiste (piano, synthétiseurs et, plus rarement, autoharpe, trompette et guitare).


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Depuis sa jeune enfance, Lyle a toujours été immergé dans le monde de la musique. Adolescent, il participait à des camps d’été de jazz et a pu étudier avec des musiciens tels que Rich Matteson et Marian McPartland.



Il a ensuite développé ses talents de compositeur et d’arrangeur à l’université de North Texas State avant de commencer à tourner avec le Woody Herman's
Thundering Herd.


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En 1975, alors qu’il participait au festival de jazz de Wichita, Lyle rencontra un guitariste de 20 ans, Pat Metheny. Lyle Mays déménagea à Boston en 1977, et tous deux formèrent le Pat Metheny Group. En sortira, ou ils s’e souviendront pour As Falls Wichita, So Falls Wichita, se confondant en des sonorités de koto japonisantes, puis plus rythmées s’allongeant vers l’Inde sur des voix ou lissant le temps jusqu’au futur électro mais aussi parfois presque Back to Bach Baroque et annonçant ou revenant au Birdland de Zawinul sur le titre éponyme! Ils s’amusent comme des petits fous piano voix percus dans les Ozarks puis nous font chialer par vagues un certain September Fifteenth sur des espagnolades ! Puis ils chantèrent ensemble indien folk Just For you, Metheny tissant et allumant des Birds of Fire sur ses cordes ! Et enfin s’abrouvant de sons d’oiseaux, comme des indiens chantant au vent à Espuranda Gracia!


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 On n'a PAS pu les voir ensemble à Wolfi Jazz le 28 juin 2014 (remplacé par Cédric Henriot) pour l’album Kin de l’ Unity Group qui continua l'aventure du Pat Metheny Group!


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Il eut aussi son propre sextet plus improvisé en live, annonçant la vélocité d'un Rubalcaba avec Joe Lovano au ténor, Bill Drewes à l'alto (avec des échanges les cascades IIIème courant de Lennie Tristano), Tiger Okoshi trompette, annonçant les expériences électroniques de Paolo Fresu Marc Johnson basse et Michael Di Pasqua batterie!


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Sur son album Lyle Mays, en 1986 chantait sur l’Highland Aire, plus pop et accessible que Keith Jarrett et moins électrique, plus contemplatif que Weather Report, puis cornemusant le highland tout à la fin
Puis Teiko part au Japon sur les ailes de sonorités percussives nouvelles !
Discret, Lyle Mays semble aimait jouer AVEC les autres (et les meilleurs) jusqu’à presque y disparaître dans le fond sonore du film auditif qu’il compose peu à peu !
Slink vogue et surfe sans couler sur la mélodie, saxo en proue, la basse frappant la coque comme des vagues contre les tentations ultramarines, et tous de s’ébattre gaiment dans le final!
Mais en solo et acoustique, le Mirror Of The Heart reste clair et limpide comme un lac reflétant.
Mais Northern Lights repart en lueurs irisées électriques et murmures au Jarrett du mât de la basse, annonçant Garbarek.
Au loin, une Invocation humanise, ou vocalise l’électronique qu’il fut peut-être le premier à faire chanter de la sorte sur le front de mer, inventant aussi le field recordings!
Ou à faire chanter les mouettes à l’accent ascendant d’ Ascent comme Return To Forever que je lui souhaite, un Coréal Soft, et pourtant ça joue, mais harmoniquement, et part loin cependant!
Et revient pour finir tout près, plus intime Close To Home, piano acoustique planant sur les nappes et prolongements électriques révèlant un immense mélodiste sur les deux tableaux, un peintre sonore pour ainsi dire!


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Street Dreams, en 1988, est plus rythmé et cuivré, plus accompagné en restant toujours aussi smooth dès Feet First et August, et partant jouer un Chorinho plus rythmé au Brésil, un rien baroque, puis Swing Possible Straight, suspendu aux cordes d’une basse et des rutilances d’un cymbale sous les alizés électriques (sorte de Zawinul resté acoustique) le temps d’un Hangtime, soufflant le funk d’une magnifique mélodie progressive par les touches dans Before You Go, et les Sweet Dreams éponymes étaient une belle bande son pour film exotique imaginaire soudain plus rythmé à 3 minutes du 2! Une sorte de psychédélisme canopique bio ou hanté d’esprits extra-terrestres ou intra-terriens végétaux! Et le 4 s’éveillant sous les gongs annonçant les cloches de Pantha Du Prince !


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Pour le cinéma composa la musique de la chanson "This is not America" pour David Bowie enregistrée en 1984 pour Le jeu du faucon de Schlesinger,D’ailleurs son travail en solo est proche de l’ambient d’un Brian Eno sur ce « We are All Alone »,  et on peut entendre  en quartet sa chanson Au Lait  fut utilisée dans Le goût des autres de Jaoui et Bacri!


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Fictionary avec la participation de Jack DeJohnette et Marc Johnson, en 1993 pour la rythmique en 1993 pour la rythmique sera son meilleur album en Trio 1, fou puis cool en Trio 2 () et cette fois au piano tout acoustique! Pour un hommage à Bill Evans perlé de noires et blanches comme il savait le faire finissant sur I Loves You Porgy L’éponyme Fictionnary ressemblait plus à du Keith Jarrett puis partant en latin comme il n’a fait qu’à Köln et encore avec ce brin de folie qui manque à Jarrett depuis qu’il ne joue plus que des standards et est parano préfèrant le public japonais pour son silence! Il nous emmenait aussi à Sienna sur le bateau de la basse et le soleil des cymbales, jouant la mer lente et calme et tirant la sienne (de ligne mélodique) à l’infini. Et quand Lincoln Reviews his notes, c’est de la bonne page turning impro sur la batterie et les cymbales ! Hard Eights montait à l’assaut des dures huit mesures tracté/tractant ce trio au cordeau en cordée! Where are You from today était également magnifique, comme si revenir aux fondamentaux du trio était, après tant d’expériences électrifiées soft, la modernité pour Lyle Mays, tombant dans une Falling Grace sans rien perdre de sa folie !


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Il joua même du classique avec  The Debussy Trio - In the Shadow of a Miracle, Sierra Classical, en  1996 pour violon, harpe et flûte.


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Et finalement, arrivé à une forme d'épure sur son instrument, il enregistra en Solo Improvisations for Expanded Piano en  2000.

Le musicologue David Ake souligne que « dès ses débuts, Mays a fait preuve d'un style de claviériste jazz atypique. Contrairement au jeu de synthétiseur soliste de Jan Hammer, Herbie Hancock, Chick Corea, et des autres tenants de la fusion qui l'ont précédé, et jusque dans ce dernier album solo, Mays manie de façon prédominante un timbre chaleureux et des « pads » soutenus, utilisant l’électricité plus pour les résonances d’un style Debussyste contemporain cool électrique
, ou creusant des profondeurs caverneuses dans « Locked In Amber » qui auraient pu servir pour un film d’horreur jusqu’à ses « Solo Improvisations for Expanded piano » dans son jeu de piano, Mays affiche rarement une conception linéaire orientée vers le bebop comme dans The Imperative, rappelle Lennie Tristano, mais un Tristano qui aurait connu l'électricité et le psychédélisme soft. Son jeu révèle bien davantage l'influence indubitable de Keith Jarrett dans ses sonorités américaines pastorales .


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En plus des synthétiseurs et du piano, Lyle Mays est peut-être le seul musicien de jazz à avoir fait de l'autoharpe (une variante de la cithare utilisée dans les Appalaches pour la country) un accessoire permanent de son arsenal musical, ici avec le brésilien Nana Vasconcelos pour la télévision.



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Jean Daniel BURKHARDT

vendredi, avril 6 2018

HOMMAGE A JACQUES HIGELIN (1940-2018)

J'apprends la mort de Jacques Higelin! J'ai dû le voir deux fois sur scène, au Wacken et à l'ouverture Jardin des Deux Rives "Higelin enchante Trénet"! Il a commencé en 1959 comme comédien dans "Le Bonheur est pour demain" de Fabiani, où il rencontre Irène Lhomme à qui il écrira les "Lettres d'un soldat de 20 ans" publiées en 1987.
Il a commencé en chantant Boris Vian, mettant en musique un inédit "Je rêve", j'aime bien sa version de "L'âme slave" ()

 
Il continue avec  Brigitte Fontaine (
il en reste surtout le duo "Cet enfant que je t'avais fait"sur l'Album "Brigitte Fontaine est folle" en 1968!


Puis avec son copain de régiment Areski Belkacem entre musiques traditionnelles expérimentales et poésie surréaliste sous forte influence alcoolisée?
Yves Simon cite leur chanson "Remember"
, plus folk, dans Le Film de Polanski, de l'album Raconte-toi, sorti en 1975 : « […] Tu t'es passé / Aux écouteurs / Ce truc d'Higelin, / Remember. […]

 J'aimais bien "BBH72" et sa "cigarette", "Une mouche sur ma bouche", blues acoustiques et Mona Lisa klaxon au téléphone et "Est-ce que ma guitare est un fusil?" et "Boxon". Du Thièfaine en plus positif et drôle! Et la super guitare de Bertignac avant Téléphone!



J'ai dû m'acheter aussi Irradié en cassette audio, avec son "Rock' in'Chair", le cri "Fais moi L'amour", deux bons blues rock, un funky parodique "L'ange et le salaud" et plus original et ethnique l'éponyme "Irradié-hé" et les plus compatissants "Le courage de vivre" ou "L'Hyme aux paumés"!


Mon ami Stéphan Waltz ne jurait que par "No Man's Land", enregistré en 1977 au château d'Hérouville (comme Low de Bowie entre autres), qu'Higelin ne voulait pas le sortir, allant même jusqu'à vouloir aller au studio en pleine nuit pour « défaire les bandes et les arracher », selon lui, mais qui était son meilleur pour ses musiciens, et dont je ne connaissais que "Pars" et sa guitare slide (Dan Ar Braz)  hallucinante (orchestration très originale là encore) et "L comme beauté", l'un de ses plus beaux textes.
 


Suivra le double album "Champagne pour tout le monde" par lequel je l'ai découvert ado sur une cassette traînant chez mes parents, mon premier choc horrificque satanique, avec là encore un clavier hallucinant des éponymes bulles de "Champagne", du rock "Dans mon aéroplane blindé" et le blues psyché galactique "Captain Bloody Samouraï", mais aussi les hilarants "Ah là là quelle vie qu'cette vie" et "L'attentat à la pudeur" et même une bonne reprise de Jazz, Hold Tight.



Désormais lancé, Higelin triomphe à Mogador!

J'ai moins suivi le reste jusqu'à "Tombé du ciel" en 1988 (que je pensais plus tardif, où dus découvrir plus tardivement dans les années 90s), double disque d'or en 1989 et de platine en 1991, à l'éponyme toujours aussi délirant (sur la naissance de sa fille Izia, Sœur d'Arthur H), le funky "Chanson", il se prenait pour Tom Bombadillon et "Le Parc Montsouris" dédié à son père! Bref un vrai poète et un chanteur délirant et un bon pianiste!


Jean Daniel BURKHARDT