Samedi 9 novembre à 11 h à Jazzdor: le bassiste Olivier Lété () en Solo à la Médiathèque Malraux (partenariat avec la médiathèque)!

La basse fender vintage de 1964 d'Olivier Lété trôné déjà sur la scène, a l'air d'en avoir vécu des choses (plusieurs vies de musiciens?), raclée, rabotée de la caisse par la route, peinture écaillée, rayée d'un graff, envoyant les ondes électriques de l'ampli Vox ou l'Ampeg avec une boite a surprise en bois aux lueurs vertes, voire du micro libellule de Lady Day ou de l'enregistreur a l'hyper espace sidéral! Ou les interférences avec les

Dans la salle sombre, les fenêtres font hublots derrière nous!

La dernière fois que Lété a joué ce programme  c'était a minuit et à Jazzdor on l'a vu avec Louis Sclavis pour "Lost on the way"!

La basse d'Olivier Lété envoyant les ondes électriques de avec une boite a surprise en bois aux lueurs vertes, voire du micro libellule de Lady Day ou de l'enregistreur a l'hyper espace sidéral! Ou les interférences avec les i phones?

les amplis Vox et Ampeg

Pour "Ten Dollars Hand", il commence avec un billet de 10 euros plie en 4 comme médiator sur la corde supérieure, et jouant de celle du bas et des autres! Comme pour Marc Ducret, son attaque est importante aussi, flamenco du haut, rock en bas à pleines cordes, avec un léger fredonnement imperceptible!
Puis balayage plus aéré du billet vers le haut du manche!

Et un médiator vert coince dans la basse plus efficace tout de même j'imagine qui me fait penser a ceux du guitariste Sonny Sharrock (guitariste qui arrivait sur scène avec un bol, la bouche pleine de médiators qu'il utilisait successivement)!
Et il changé la tension de la corde sur la mécanique du haut tout en jouant avec des échos ambients!

Ouah! C'est une moulinette le micro-libellule, pas un enregistreur! Un batteur a cappuccino utilisé comme archet avec du tissus pour adoucir l'attaque! Quoique libellule Evinrude ( ) peut mener loin aussi chez Bernard et Bianca!

Et ici jusqu'en Chine sur ses hélices tandis qu'il tape les autres cordes, à plat d'une baguette et d'un balais, jouant assis la basse a plat! C'est une performance que ce solo! Où la basse se fait cithare chinoise puis moulin du rotor!

La moulinette c'est un batteur a cappuccino utilisé comme archet

Avec du tissu pour en adoucir l'attaque

Puis d'un pouce il frappe d'un côté, d'un cylindre clavé (ou plutôt un bottleneck en métal) creux de l'autre mais crisse sur les mécaniques des cordes!

Il joue tenant la basse normalement très haut sur le manche entre la main en capodastre et la mécanique, en sortant un son cristallin!
Plus plus garage rock avec résonances électriques et change la tension de la seconde corde!

Puis il détend celle du haut à vide et la dernière en berimbau tout en jouant des intermédiaires, trouvant des abysses insoupçonnés entre ces cordes soit ballantes soit tendues! Mais il obtient entre les ballantes une expérimentation saturée a la Velvet Underground et tape du pied sa bottine sur des chaussettes bleues a pois rouges en mesure puis accélère!

une photo correcte de jazzdor!

Il connaît vraiment son instrument pour cette plongée et a la curiosité expérimenter de nouvelles pratiques instrumentales dans la lumière verte des projos, médiator vert en bouche!

Et soudain une limpide mélodie émerge qui m'avait plue sur Tuning, Un Retour (), un côté intro de Hallelujah de Jeff Buckley, entre rythmique, mélodie et réponse aléatoire de l'electricite, son clair, gras ou sature, arpèges envoûtants, tout cela qu'avec les doigts (il n'utilise en fait ni pédales d'effets, ni sampleur hormis les outils dont j'ai parle)! Sinon la basse mais dans toutes ses possibilités des cordes aux mécaniques et les tuners (boutons?) Puis soudain l'espace, s'arc-boutant sur sa basse vers la scène d'un coup!

cette basse vintage de 1964 fut défrettée/refrettée

Autre jolie mélodie lente et soudain une corde pincée a la déplacer avec un feeling blues puis la délicatesse du thème a nouveau, l'attaque du médiator moins forte car plus lointaine et le rebond solitaire de la corde sous la mécanique (m'apprend mon frère Guillaume Burkhardt, contrebassiste de No Cuts, Eusebes & Mekhinos et Triolaine!) Sympa il dit "c'est qu'un disque ça se vend 15 euros mais peut aussi se donner!" Ou s'emprunter a Malraux où je viens de le rendre! Et vous pouvez écouter ici son disque Tuning!

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Jean Daniel BURKHARDT


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