IL Y A UN AN : ALEXANDER HAWKINS & ELAINE MITCHENER UPROOT QUARTET LE 16 NOVEMBRE….Il REVIENT CETTE ANNEE EN SOLO LE 16 NOVEMBRE!
Par jean daniel burkhardt le mardi, octobre 29 2019, 11:26 - JAZZ - Lien permanent
Alexander Hawkins
est un pianiste britannique qu’on a pu découvrir l’an dernier à Jazzdor le vendredi
16 novembre avec la chanteuse et
performeuse Elaine Mitchener leur UpRoot Quartet qui avait sorti ce disque (Neil Charles contrebasse et Stephen
Davis batterie)!
Voilà mon compte-rendu du concert de l’an dernier :
Ils arrivent tous avec grelots et percussions et le contrebassiste noir comme Mitchener, coupe afro à la Angela Davis, il frappe sa contrebasse au sol! Puis Mitchener, après des bruits de bouche joue d'une guimbarde puis claque de la langue! Hawkins joue du piano intérieur debout.
Mais quand Mitchener chante, sa voix est limpide dans ce raffut "Why is love such a funny thing?" à la Ella Fitzgerald Et s'accompagne des bras!
« UpRoot », est puissant, puis tribal et elle hallucine dans les cris et discours, imite la
voix de Mickey
(hommage pour ses 90 ans?)! Elle se
cambre au garde-à-vous puis se fige!
Elle utilise les bruits de bouche et émotions, cris et Hawkins l’intérieur du piano pour des sons cristallins balafoniques en introduction de "Blasé"
(la chanson par Ella Fitzgerald et Stan Getz? (dont Jazzdor célèbrera après le festival le 40ème anniversaire de « Focus »
avec le Djemi le 12 décembre à la Cité
de la Musique et de la Danse))
Oui mais parlée d'abord en talk-over puis monte en chantant sur la tournerie préparée
du piano! Il y a du Patti Waters chez Elaine Mitchener! Puis bruits de lèvressur batterie bringuebalante et clusts
de piano en montée! Il y a une grande force dramatique de l'improvisation
collective chez cette chanteuse!
Le batteur joue furieusement avec une grimace obstinée!
Mitchener danse pendant l'impro des autres, le piano citant « Que sera que sera »? Puis elle nous
tourne même le dos telle Miles!
Elle chante a nouveau d'une voix de prêcheuse urbaine gospel soul hip hop puis sur
le piano obsessionnel puis tend la main, les doigts, pointe un doigt, elle
semble pouvoir doser sa voix dans sa paume de sa main!
Dans « Joy » « You thrill
we with your touch,,, so nice i have waited for this moment all my life! »
Quand elle hante vraiment jazz cela fait un sublime standard!
A la "How long has this been going
on ?"
Elaine Mitchener a une palette d'émotions féminines
de la rage puis tendresse et ferveur
comme Abbey Lincoln de de la Prière à la Protestation, à la Paix dans le « Triptych » de Max Roach!
Batterie aux balais et contrebasse à l'archet! "Joooooy joooooy" sur les accords du piano! Et si elle introduisait après des années de canaris chantants le féminisme dans le répertoire du jazz ?
«If You say so »?
« Who do you think you aaaaare the singular particle in the singular
principle! » Clinamen d'émotions dans sa bouche et toms de la batterie
puis crissement! Walking eyyyyyyes! Et voix de petite fille! Et soudain grave à
nouveau, yeux fermés "whoooooo ( en chant diphonique) sunnnnny ooooooooh
wheeeeeere suuuuuuun" hurle avec mains orantes au soleil! Oui vraiment il
y a le « black is the colour of my true love's'hair » ((https://www.youtube.com/watch?v=dTF_NyJuBAo)
de Patti Waters dans le cri! Puis le trio part en live a la Cecil Taylor
et elle reprend sa guimbarde! "You
may forget that let bitter you Sssssomeone iiiiiiin a sssssome fuuuuutuuuure
tiiiiime sooomeooone in sooomme fuuutuuure timme! So let me tell you this"
sur batterie légère, archet contrebasse et phrases de piano tristaniennes
romantiques "nuit d'été britannique"
(Kerouac sur George Shearing:
J’ouvris l’œil. Georges Shearing, appuyant sa tête aveugle sur sa main pâle, les oreilles grandes ouvertes comme des oreilles d’éléphant, attentif à ces bruits américains et s’en imprégnant pour son propre usage très nuit d’été britannique éclabousser de sueur sacrée les touches» ; et la jam de reprendre après lui « il y a toujours un palier à franchir, un au-delà imperceptible, cela ne finit jamais » «de temps à autre, un cri d’une harmonie limpide inspirait l’espoir neuf d’une mélodie qui serait un jour la suprême mélodie au monde et ravirait de joie les âmes des hommes : ils le trouvaient, ils le perdaient, ils se colletaient avec, ils le trouvaient de nouveau, ils riaient, ils gémissaient, et Dean leur disait d’y aller, d’y aller, d’y aller »)
Puis à nouveau elle souffle sur la batterie aux chaînes bruissantes et monte
sur le tom et la cymbale en cris de petits oiseaux des gargarismes enfantins
aux râles agonisants! Et solo de batterie tournant sur les toms et cymbales!
"Ooooooom-Se" se mue en
cri suraigu yeux clos! Puis archet contrebasse!
ça a plus de sens émotionnel que les Coppey ou Mostly Other people do the
killing!
Jolie mélodie de piano latine sur contrebasse et elle lit et chante "tired grass" d'une voix enfantine! Il y a quelque chose chez elle de la preacheuse de Hair dans "My conviction"
Mais avec un univers plus actuel « No
many Mini discs recording but cracked photos cracked »! Sur écologie
et obsolescence programmée!
Compos du groupe ou Archie Shepp (dont la version de "Blasé" est plus proche de l'univers d'Elaine Mitchener) avec Jeanne Lee qui fit beaucoup pour libérer les standards!
En tout petit bis un autre Patti Waters!
"Why is looooove such a funny thing you wonder if he caaaares! Where is he? Does he know i'm his?" Sur piano minimaliste et batterie a peine frappée comme clapotée et crissement de l'archet sur une seule note comme un cri!"
Jean Daniel BURKHARDT
Le 34ème Festival Jazzdor se tiendra du 8 au 23 novembre prochain:
34ème festival Jazzdor
Histoire de vous préparer les oreilles... Voici quelques noms pour vous faire patienter !
Eivind Aarset | Lucian Ban | Jan Bang | Jacques Schwarz-Bart| Jaimie Breezy Branch | James Brandon Lewis | Lucien Dubuis | Amir ElSaffar | Daniel Erdmann | Luc Ex | Maria Grand | Alexander Hawkins | IKUI DOKI | Trio IXI | Naïssam Jalal | Sofia Jernberg | Joachim Kuhn | Mat Maneri | Miles Okazaki | Orchestre National de Jazz | Aruan Ortiz | Emile Parisien | Marc Ribot | Louis Sclavis | Omar Sosa Music | Aki Takase | Chad Edward Taylor | Emouvance - Compagnie Claude Tchamitchian | Tee Ensemble | Henri Texier | Michael Wollny
Alexander Hawkins reviendra pile un an après son passage en première partie et en Solo!
- Samedi 16 novembre 2019 de 20:30 à 23:30
- CSC Fossé des Treize6 rue finkmatt, 67000 Strasbourg
- Organisé par Jazzdor
- Billetsjazzdor.soticket.net
ALEXANDER HAWKINS SOLO
Grande-Bretagne – Alexander Hawkins, piano
Ils ne sont que quelques-uns à être suffisamment matures pour donner tout son sens à l’exercice. Désormais, Alexander Hawkins fait partie de ceux-là. Son monde est ouvert et habité ; il a appris et digéré le langage des maîtres et prend déjà la distance nécessaire pour s’en émanciper. Il fait sonner l’instrument disant aussi bien ce qu’il doit à Cecil Taylor qu’à Duke Ellington.
"De tous les musiciens de la scène anglaise actuelle, Alexander Hawkins est certainement un de nos favoris. Que ce soit au côté d’Evan Parker ou de Louis Moholo-Moholo, sa capacité à s’adapter aux contextes les plus aventureux fait de lui un partenaire recherché [...] Développant une pratique du clavier empruntée à tous les grands maîtres de l’instrument depuis au moins cinquante ans, Alexander Hawkins échafaude des constructions complexes avec une précision qui rend l’écoute parfaitement lisible en dépit d’une forme d’abstraction. Cette dernière ne pourrait être que le versant cérébral d’un instrumentiste qui se laisse déborder par l’arithmétique, si la volonté de produire une matière sonore d’une grande densité n’était pas une autre des finalités[...] En peintre de la modernité, il dépasse les procédés pour laisser entendre une voix complexe, authentiquement sensible. Nicolas Dourlhès pourCitizen Jazz
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« HET O.M » L’ORCHESTRE MÉCANICIEN • PREMIÈRE FRANÇAISE
Hollande – Luc Ex, basse acoustique / Peter Zegveld, machines bruiteur/ Thijs van der Poll, machines bruiteur, guitare / Elsa van der Linden, saxophone
C’est comme si nous étions d’un coup immergés dans un atelier de fabrication de machines sonores absolument mécaniques toutes droites sorties d’univers filmiques déjantés. Les roues sont crantées, les courroies entraînent, la fumée s’échappe de tuyaux improbables, un mégaphone se fait entendre pour fédérer les forces.
TARIFS - 20,15,9,8,6 €
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