Cheap  House du collectif OMEZIS jouait samedi 10 août en after au FARSE,  dans la cour du Farse:

Je les ai vus a la Fête de la musique Omezis il y a 1 ou 2 ans! Le saxo ne demande "que des effets" à l'ingé-son! Y a une gamine dont le copain au téléphone prétend être en Sorbonne mais n'a lu qu'Harry Potter! ne confondrait-il pas la Sorbonne et Poudlard?

Le son du  saxo enÔrme crie puis couine, le clavier épileptique joue avec de grands mouvements de coude, et le batteur d'ITJ tabasse entre caisse et cymbale en drum n'bass et basse groove! Bonne cohésion rythmique et mélodique vers une unité d’énergie! Le saxo peut être rythmique mélodique voire latin, surfe bien là-dessus, sur ces mélodies 70ies écrites pour des guitares sur une pédale wah wah comme "Dark Star "du Greatfull Dead qui se sont pris la foudre à Woodstock il y a 50 ans (et dont le Dead & Company reviendront a woodstock pour les 50 ans demain 17 août) sur le clavier clavé'lancinant puis house! Ils ont déjà sorti ce "Mate Jäger" bien envoyé

C'est le clavier d'Acousmatics et Hewa sans costume de peluche avec le batteur et bassiste d'ITJ! De la bonne house cheap mais live! Des riffs de saxes terribles! et sans arrêt! Une jam ininterrompue d'une transe continue! Tour a tour l'un ou l'autre mène cette course folle vite rattrapé! Leur jogging est plus endurant que celui de Vladimir Spoutnik qui se produit dimanche! Ils continuent clavier et bassiste sur des cowbells!

Meilleurs que le Mauskovic Dance Band car instrumentaux, et ce saxo est dinininingue! Ça tabasse comme Morphine le groupe et plus que la drogue! Ils bifurquent au pouce comme le Rova saxophone (mais moins free et plus énergique et fusion jazz rock funk house du clavier comme s'ils se prenaient musicalement en stop l'un après l'autre dans le même moteur non-stop! Cheap house c'est la substantifique moelle d'Omezis poussée a l’énergie tellurique de la house music mais LIVE par adjonction de jazz funk rock afro! En jouant juste les clés et en slap-tongue le saxo fait des beeps enrobés par le clavier! Et leurs magnifiques fans et fanettes, tous happy colored beautifull people mettent une de ces ambiances!

Batteur et clavier se hèlent d'un coin de thème comme on se regardent ou se cherche dans une terra incognita toujours défrichée au fur et a mesure des infra basses (l’élément le plus house)! Le serpent a plumes de ces chamans2.0/4G avance par reptation d’intensité suivies en live par leurs adeptes! Leur force rythmique n’empêche pas la mélodie (celle-ci fut déjà publiée par la FIMU), plus perceptible en s’éloignant! Il y a un côté Eddie Harris qu'aurait connu la house!

Résultat de recherche d'images pour "ellery eskelin One Great Day"

Ou Ellery Eskellyn en plus mélodique car parfois il faisait n'imp (il n'est arrivé a ce niveau de climax  avec Jim Black quoi? One Great Day 3 5 fois avec Jim Black, It's Samba comprise et encore quand Andrea Parkins fichait pas tout par terre avec ses idées bizarres?) avec des transes indiennes criées en pow-wow comme Albert Ayler à Lörrach en 1966 pour continuer d'un désert pour la terre vierge a l'autre en transe gnawa! Et ça sans être allés au Maroc contrairement a Snarky Puppy avec une énergie plus forte, partant sur les résonances d'un riff au clavier puis le rythme, le saxo a donf!

Résultat de recherche d'images pour "Albert Ayler Lörrach"

C'est le dernier morceau le pow-wow d'Ayler à 1 heure

Résultat de recherche d'images pour "Albert Ayler Lörrach"

Et en final leur transe livre son propre Exorciste hanté au démon d'un saxophone glapissant dans l'aigu puis lyrique joue sur du velours! Car ils sont pas QUE dans l’énergie et leurs mélodies et riffs sont assez simples pour être reprises par le public puis s'intensifier progressivement jusqu’à la transe! Ils pourraient faire des musiques de films avec cette intensité dramatique ou faudrait écrire une histoire sur leurs morceaux plutôt!

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout, foule, nuit et plein air

De la house ils ont chipé les infra basses et les échos mais entre ces sommets culminants il y a des vallées et des courses, des sources, des çources cédilles ( qui sourcillent et on y croise des ours(e)s qui se se suivent sans jamais se ressembler!

Et dans le public ça pogotte torse nu comme le Drago batteur au milieu! C'est même moins chiant que Caravaggio! Et ça peut même partir en slow aussi sur le saxo pour que les amoureux puissent se serrer et s'embrasser ou les filles passer des transes saccadées a se bercer comme deux bébés l'un derrière l'autre puis resalter partout quand le saxo repart en staccato!

Le 27 août au Grincheux entre autres dates!

L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes debout

Une femme demande si c'est de l’électro? Peut-être mais par des moyens live! Hihihi! Ils même ont déjà joué à Paris!

Jean Daniel BURKHARDT

Ils me répondent:

Merci Jean Daniel, cher écumeur de musique et chroniqueur strasbourgeois qui a posé un texte électrique sur notre concert au Festival FARSe de Strasbourg !
Dans la vitrine de la librairie Kléber, Les Clochards Célestes de Kerouac!
Et un livre de Damasio (alors que Cheap House a comparé mon style au sien:

"Damasio est un écrivain contemporain qui fait des romans d'anticipation, c'est vraiment top ! Son dernier c'est "Les furtifs", une ode à l'insurrection et un culte au son.
En Science Fiction j'ai bien aimé Ray Bradbury Farenheit 451 (pour moi les musiciens et djs sont comme les sages qu'ont lu et transmettent livres interdits, culture interdite par la société! Et j'ai bien aimé L'envers Du Ciel de Rodrigo Fresan! C'est la première fois qu'on me compare à de la Science Fiction!
J'ai juste une imagination délirante!
Son premier bouquin est SF, le second est un livre-univers fantastique, et le troisième (et dernier à ce jour) est un dystopie qui se déroule en France en 2040. 😉
Oui ton imagination et ta fougue ont quelque chose de surnaturel"


Je leur réponds: "J'aime bien ce passage là: De la house ils ont chipé les infra basses et les échos mais entre ces sommets culminants il y a des vallées et des courses, des sources, des çources cédilles qui sourcillent et on y croise des ours(e)s qui se se suivent sans jamais se ressembler!
Les ours qui se suivent c'est de Desnos ou un surréaliste!


Un ours blanc suivait un ours noir. - Moralité: les ours se [...] - Alphonse Allais...


Mais celui qui a changé ma vie c'est Kerouac!


L’image contient peut-être : voiture et plein air


Et là à la Librairie Kléber 2 Clochards Célestes font avec Damasio en coin un triangle isocèle!

CHEAP HOUSE PRIVATE PARTY

Hier soir, Cheap House jouait pour quelques amis triés sur le volet dont j’étais !

Cheap House ce sont Nils Boyny clavier et Paul Schwartz saxophoniste d’Acousmatics et Matthieu Drago batteur ()  et Théo Tritschbassiste d’ITJ band, bref un hybride né du désir deux moitiés de groupes du label Omezis de faire un groupe de House il y a trois ou quatre ans à la Fête de la Musique (j’y étais) !

Ils commencent sur un tempo afro-beat house ébouriffant, ((leur second titre « Miroir » sorti en janvier?  ou celui qui avait mis le feu à la Poudrière de Belfort  il y a un an à la FIMU qui les prit pour jingle?) dès le début puis pause lyrique du saxo  comme sur la première de leur titre « Mate-Jäger » et double clavier frappé/ boutonné de Nils Boyny presque à la Martin Rev du groupe  Suicide que je n’ai pas suivi après le premier album éponyme  jouant en atémis de karatéka Bruce Lee du plat de la main ou boxeur Rocky du poing au Musée d’Art Moderne pour Contretemps  en 2012 ! Après des sautillements du bassiste et des petits honks de Paul Schwartz au saxo sur le breakbeat de Mathieu Drago, le saxo reprend presque le même riff de sax de DJ Grégory sur « Block Party »  sur Africanism! Puis il tombe déjà le t-shirt comme à La Baroà cause de la chaleur ambiance pour un riff plus indien chinois torse nu!
Il y a vraiment une belle synergie entre claviers à deux plateaux et saxo à la Zawinul Shorter (très malade et qui ne peux plus payer ses soins médicaux
), shortwinul ou  zaworter au sein de Weather report dans « Elegant People »! Et Matthieu Tritsch
à la basse sautille jouant sur une seule corde, sur le rythme afro de Matthieu Drago (qui est allé jouer au Burkina Faso
avec ITJ invités par Moussa « Madoube » Coulibaly ! Cheap afro house! Et le côté house c'est le clavier de Nils Boyni!

Le début du second titre plus psychédélique ou film horrificque puis soudain accélère avec le saxo sur la batterie, sourde, intérieure, mais basse house, puis montée  progressive de la sauce et de la vitesse, Boyny sur le clavier du bas et les bouton/putters.

Le saxo reprend et amplifie, puis le Dragon batteur laisse le bon temps des ras et des roulements rouler. N’ayant jamais rien entendu de pareil, les bouchons d’oreille en rebondissent voulant danser esquisito comme le public avec Malu França et ses copines et tombent de l’ampli ahuris, vaincus, charmés, mous comme des chamallows,  mais conquis !

Et Théo Tritsch de réactiver le truc la seconde corde de sa basse, Boyny crapahutant en araignée digitale sur ses touches du clavier supérieur, mais ils reviennent vite au thème !

Cheap house invente en work in progress de concert en concert le sautillement mélodique ou la mélodie riffée sautillante, jusqu’à la transe, du souffle au cri, et à la machine, la pédale d’effet. Drago a lui aussi laissé tomber sa peau morte d’écailles qu’on appelle vêtement si c’était pas déjà fait, doublé par Boyny à la cymbale cowbells rouges!

Cheap House ressuscite les zombies de la nuit par leur pouvoir d’exorciste ! Je n’ai jamais vu un groupe Jazz instrumental (même électrifié) saxo/batterie/ basse/ clavier provoquer sur le jeune public le même effet de transe et de délire que les DJ house !

Cependant on peut planer aussi  sur les claviers de Nils, mais jamais au point de s’ennuyer ou s’endormir, car il y a toujours un bon rythme beat broken afro Dragonnant son feu, et le saxo ululant en sirène d’incendie, la basse saute dans tous les sens. Puis le rythme établi, c’est le saxo qui s’envole sur la batterie house afro ou Baile Funk Brazil ! Le clavier de Nils kononaît aussi le balafon modifié de Konono n°1!

Chacun est tour à tour rythmique ou mélodie dans cet échange qui fait des musiques traditionnelles, du jazz et de leurs dérivés l’un des plus beaux exercices de d émocratie musicale participative en acte.

Dans la puissance ça me fait toujours penser à Ellery Eskelin et Jim Black  dans « One Great Day", mais qui resterait sur la crête du climax avant que les chutes d’intensité musicales  intempestives en accordéon d’Andréa Parkins  ne gâchent tout de leur inquiétante étrangeté puis ça repart par paliers, retombe en piano classique, et repart encore, comme si on s’endormait sur du free Jazz, tente un faux départ poussif puis était réveillé en sursaut  par l’énergie revenue!  

Cheap House on n’a pas attendre l’énergie pendant qu’ils jouent free n’imp’, d’attendre qu’ils se souviennent de jouer ensemble au lieu de s’échapper dans la nature contemporaine!

Cheap House c’est intense et fort tout le temps avec des vallées, des collines, des pics acérés, des ascensions vertigineuses, mais aussi au moment où on ne s’y attendrait pas de la montée funiculaire des lacs calmes (dans chaque composition),  c’est comme un trip en bagnole futuriste avec tout le confort instrumental moderne et la ferveur de la house, et des rappels mélodiques lyriques du saxo donnant l’émotion de ballades Jazz qui vous prennent aux tripes jusqu’aux larmes puis juste avant, ils repartent de plus belle après ce creux émotionnel!

Cheap House, c’est la fête foraine musicale pour ceux qui préfèrent les sensations fortes et montagnes russes musicales et imaginaires, émotionnelles plutôt que physiques!  

J’ai l’impression de récrire mon article sur leur concert d’il y a un an au FARSe, où ils étaient la farCe la plus sérieusement liante et bouillonnante pour le public!

Et pour finir ils nous offrent la primeur de « Red Kick(Quick ?) » «un dernier morceau JAMAIS entendu!» On  croirait en intro que Théo Tritsch joue de la viole de gambe à archet, « Le Badinage » (de Marin Marais jouée par Jordi Savall dans « Tous Les Matins Du Monde » puis plus Jazz au violoncelle par Vincent Courtois, mais c’est Paul Schwatrz qui change son son avec son effet fuzz vert !

C’est peut-être ce côté expérimentateurs électro-acoustiques ente leurs improvisations, quand ils ne jouent pas eux-mêmes, qui fait la profondeur de champ de leur musique, leur permet de modifier aussi ce que font les autres en direct par des moyens électroniques qui enrichit leur jeu , quoiqu’ils n’en abusent pas, contrairement à beaucoup de groupes actuels, et même à Paolo Fresu qui préfère presque jouer de l’électricité ou des effets plutôt que de la trompette!

Et à la fin , on retrouve le côté ludique de Nils Boyny cherchant au fond des touches les sonorités les plus aigues suivant courtement l’air de « Ring My Bell » d’Anita Ward ou envoyant une sonde par-delà les étoiles et galaxies, tandis que Drago bourrine sa house rythmique, et que Paul Schwartz ébauche une mélodie de saxo avortée pour laisser la basse marquer le tempo!

Et ça saute partout comme des étoiles distanciées, individuelles mais rayonnantes et on orbite musicale cosmique  et par là interactives à distance dans cette énergie tellurique  et planétaire tissant le fil rouge entre le glorieux passé des 70ies à la house et les futurs des musiques électroniques instrumentales vivantes  en création à venir !

Le saxophone couine et pioute , le clavier Zawinoule encore le début d’ «Elegant People » ou «A Remark You Made » , mais même eux n’ont jamais été aussi actuels et puissants, au taquet et futuristes, car Cheap House prend peut-être quelque chose de la House laissé par le Jazz aux discothèques et aux dJs pour le réinvestir Live dans les musiques vivantes et faire avancer le Jazz fusion après le Jazz Rock ou Funk ou Cheap House ! Peut-être comme l’épice (détourné ici)  des voyageurs dans Dune  (je n’ai pas lu la saga mais vu le film de David Lynch) replient-en voyageurs temporels le temps qui nous sépare de ce futur musical, en faisant passer les gouttes dissoutes dans la cascade du temps des clinamens de Lucrèce !

Bref on pourra retrouver Cheap House :

Le Vendredi 4 Septembre au Campus Alternatif pour la rentrée universitaire! Et quand je vois l’effet de leur musique sur les étudiants en musicologie ou arts décoratifs ou plastiques en faisant des Omezien(ne)s conquis(es), j’imagine celui que pourrait provoquer leur découverte sur des lycéen(ne)s fraîches émoulues et nouvellement libres de mener leur vie et leurs études et rêves et tout ce qu’ils/elles pourraient entreprendre, des révolutions douces qui changeront le monde ! Et s’ils  se produisaient dans quelques années dans les collèges ou les maternelles, les jardins d’enfant, les garderies, les maternités, ça ferait des générations spontanées de mutants et d’XYZ Men qui contrairement aux premiers n’auront pas peur d’utiliser leurs super-pouvoirs (qui dans un monde sans super pouvoirs sont nos talents) pour changer le monde! Ils se prennent déjà pour des super héros (pour rire) et sont fans des romans de science-fiction de Damasio!  

Le 16 Septembre au Printemps inouïs de Bourges

Et bientôt au Local une fois par mois pour les soirées Omezis!

Jean-Daniel BURKHARDT