EXHIBITRONIC:


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Le 18 octobre à 20h, on pouvait entendre Thomas Tilly

Coussins par terre et chaises dans le foyer  de l'aubette: raclements de corde de navire ou câble, circulation routière atténuée et résonances électroniques. Un beat esquisse ou quelque chose qui tape, rebondit sous les pales d'un hélicoptère! Un drone aigu s'en vient puis va dans l'espace laissant une rémanence sonore! Musique comme passage! Un signal sonore plus biiip, plus fort et toujours, autour, des pas et manipulations d'objets!

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Un pétard, puis deux claquent ou autre détonation! Éboulis d'avalanche sonore! (Ces chocs sont les seuls sons électroniques de Thomas Tilly dans cette œuvre, qui les appelle "bruits blancs", le reste étant enregistré prés d'un lac de Norvège) Un oiseau s'enfuit du field recording! Les sons bouent comme dans un volcan en fusion, crépitent!

Ascension entendue par une montagne? Mais demeurent toujours des rémanences électriques, des échos, de promenades ou de forages? Dans ce cinéma ou l'oreille se substitue a l’œil, les notions de haut et de bas sont modifiées et notre perception avec elles! Un oiseau peut siffler sous des pas! Gros choc qui fait sursauter ou chute! A nouveau circulation routière ou chantier? La machine dessus se fait chant, trillée pour la trille oiseleuse! Chute plus importante encore! D'un glacier? Ça tape et piolette de l’intérieur! Le survivant d'une avalanche! Un oiseau (corneille?) Seul lui répond! Trois petits coups de marche nuptiale de Mendelsohn! C'est la mariée!

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J'ai cru entendre un chien de loin puis les pales ralenties d'un hélico entendues de l’intérieur de l'avalanche! Reste un oiseau et le tintinnabulement de dendrites glaciaires  sonores! On réchauffe la rescapée avec une serviette frottée! A nouveau une corneille crie! Il faut repérer son camp avant la tempête imitée, planter la tente avec piolets! De plus en plus grandes chutes! Peut-être aussi le ressenti d'une foret coupée a la tronçonneuse ou pelle araignée a Kolbsheim! Fin du monde abstraite! Le drone continue d’émettre comme une alarme désormais inutile puisqu'il n'y a plus rien!

Jean Daniel BURKHARDT