Après avoir dirigé plusieurs années le Festival Les Nuits Européennes, Francis Zaniboni propose cette année une programmation musicale au Préo d’Oberhausbergen, à raison d’une concert par mois.



Premier de ces concerts, le samedi 15 octobre dernier, on pouvait entendre le groupe Skip & Die (qui a déjà sorti « Riots In The Jungle » en 2012

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et « Cosmic Serpents » en 2015 chez Crammed Dics.



Cata Pirata est la chanteuse Sud Africaine vidéaste des clips, le Néerlandais Jori Collignon le producteur et arrangeur aux platines, effets, laptop et claviers, Gino Bombrini aux percussions (latines, peaux, timbales, cumbia et batucada Brésilienne) et à la guitare et Daniel Rose au sitar et à la guitare



La vidéaste et chanteuse Sud-Africaine Cara Pirata n’avait pas changé de couleur de cheveux (blonds blancs) mais s’y est mis un voile couleur du temps bleu et rose maintenu par des fleurs à l’ukrainienne et porte une chemise blanche.



Le Maloya Magic enregistré avec le groupe Réunionnais Lindigo sur fond de kora et sanzas électrifiées, des percussions et une touche d’électro pour entourer les voix a une belle énergie même sans Lindigo.

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« Killing Aid » me fait penser au “Come Together” des Beatles (À l'origine écrite sur sa guitare acoustique par John Lennon en juin 1969 lors de son bed-in à Montréal, comme chanson-thème de la campagne avortée du pape du LSD Timothy Leary pour devenir gouverneur de Californie, la chanson est retravaillée par son auteur et évolue au cours de la préparation pour ouvrir Abbey Road, dernier album des Beatles)  pour le début des strophes et «Iron Lion Zion» de Bob Marley pour les refrains réarrangés pour des vocaux pygmées avec Jeri Collignon aux casseroles et Cata Pirata aux sonnailles.



Ils continuent par un Reggae Dub psychédélique planant  où  Cata Pirata me fait penser à Gwen Stefani période No Doubt et le solo de guitare est entre Rock et Reggae.



« Mami Wata » est une cumbia aux bruitages de jungle et au solo de guitare latin rock sur des effets transe, puis des claviers psychés entre les Doors et de l’indianisant sur des rythmiques dubstep et un bon duo basse guitare à la Rodrigo & Gabriela en plus funky glam rock latin. Spik & die arrive à garder l’authenticité d’un groupe live et les effets électros ou rock plus électriques.



Sur « Senorita », sorte de flamenco rock indianisant, Cata Pirata enlève et fait tournoyer sa chemise, saute dans le public en body bleu. Jeri Collignon fait la voix grave ragga, Cata Pirata la voix féminine suraiguë, enfantine.



Skip & Die a aussi des paroles engagées comme « La Cumbia Dictatura » (ici à La Laiterie de Strasbourg en 2013), « total new age », plus lent,  cumbia dub et puissant  mais sans flûte contrairement à l’album jusqu’au carillon dubstep cosmique.



Pour le Bis, Daniel Rose prend son sitar monté en guitare à la « The Man Who Sold The World » de David Bowie entre indien, guitare Led Zep et rythme latin (en 1971 avant la version Unplugged de Nirvana) pour « Delhi Dungeon » qui me fait un peu penser à du Shaka Ponk mais avec une batterie cumbia samba timbales sur des riffs Hip Hop.



Pour le dernier Bis, ils descendent tous dans le public et lui demandent de se rapprocher d’eux, la guitare reprenant  le riff de « Wild Thing » de Chip Taylor non dans la version de  Jimi Hendrix dans la version plus Rock punk et moins psyché des Troggs pour un « Anti Capitalista» acoustique, moins mélancolique et plus funky que sur l’album dans une ambiance intimiste, chaleureuse et collective coin du feu mais sur des percussions Batucada! Il existe aussi une version plus « Happy Hardcore » plus drôle et festive dopés au Red Bull! 



Super Concert pour lancer cette saison musicale du Préo qui se poursuivra le Vendredi 25 novembre avec Flavia Coelho !

Jean Daniel BURKHARDT