Jam'à’ïque(hics)  au Bohémia :

 finalement c'est un jam (j'arrive sur "minor swing" de Django) mais aussi jam'aïcaine quand don Valdés vient poser sa soul et un réunionnais enturbanné, mais aussi une bonne guitare funky basse, clavier, djembe! Puis funky aussi! Un peu comme a la grotte a l'époque en plus petit pour le fait que ça peut partir en n'importe quel style! C'est la Quand c'était encore le métro qu'une amie de ma mère m'a offert mon premier verre a mon arrivée a Strasbourg pour mes études il y 31 ans! Bien funkys les interludes! Puis esquissent "they don't know" de Jimi Hendrix Band of Gipsy! Mais arrivent a Cuba chez Chez Guevara ! Mais toujours avec la guitare epiphone triangulaire! Avec textes sur mobiles mais pas grave! Puis avec cajon la camisa negra (colombienne) enchaîné avec Clandestino de manu chao puis Sting "english man in new York" par un hispanophone à Strasbourg? Puis enchaînent sur "Whole lotta love"! Puis une plus jeune chanteuse 2 barrettes sunflower tournesols et chemise safran !

Puis sur le même rythme et sans discontinuer 'saint Louis blues" (de w.c. handy dont bessie smith et le jeune Louie Armstrong donnèrent une belle version), ils auraient pu sur les cris public enchaîner sur "reggae got Soul" that's my number! Une plus jeune chanteuse safran aux cheveux 2 barrettes sunflower tournesols un peu hippie reprend "smells like teens spirit" de Nirvana puis Zombie plus contemporains (quoique leurs deux interprètes soient déjà morts) ! Un chevelu chante bien country Johnny cash en prison! Puis il essaie de faire chanter "don't worry ne happy" de bobby mc ferrin ou au moins les choeurs a un public peu enthousiaste (moins gai que la version de matskat), puis la toujours émouvante "rédemption song" de bob Marley (sa plus jolie mélodie folk)! Puis un slam funky créole "si pariba, Dis moi comment ça finit ça ?" sur la montagne pelée ! Miss sunflowers safran chante aussi "give me a reason to love you", elle a une culture très 90ies alors qu'elle n'était qu' enfant si ça se trouve!

Moi j'ai découvert le jazz et rock 20ies -70ies a la fac dans les 90s! Chaque génération ou chaque individu a ses nostalgies, sa culture et ses goûts, et ça vaut mieux que le refus du passé des "j'étais pas né" ! La culture est une vie rêvée, parallèle, d'une autre chronologie que notre vie, d'autres rencontres! Puis guitariste chevelu et basse nous emmènent à Cuba "hasta siempre che Guevara" de Carlos puebla qui trouve encore un écho auprès du public! Je me souviens avec Gérôme champion de l'ocl après l'occupation de la fac de 1995, nous nous etonnions de son "bras libertaire", plus afro avec les percus (au djembe un ancien du cafe des anges) et plus funky que son grâce a la guitare epiphone triangle noire! Fondu enchaîne avec " sweet dreams" d'eurythmics anglais sur la même basse!

Ça le fait bien tout ça avec djembe, derbouka et cajon à la place de la batterie qui donnent une rythmique roots & tribale, ou nyabinghin comme Count Ossie, le dernier joueur de tambours Burrus traditionnels jamaïcains que me firent découvrir Liberate crew sound system et don Valdés invités par Irma Lima il y a 20 ans a la radio en me faisant acheter "roots of reggae" (dont je connaissais "oh carolina des " folkes brothers" (count Ossie et les skatalites) et lire "le premier rasta" d'Hélène Lee dont ils passèrent le film documentaire du même nom à mimir! Je n'avais rencontré des gens qui vivaient reggae rasta!

"La vous êtes chauds pour la dernière ligne droite, la dernière heure!" "Juste percus et piano!" pour une rythmique sound system minimaliste mais plus vivant, roots, nyabinghi et live que le reggae digital et le turban réunionnais revient chanter en créole "rhum arrangé" avec don Valdés dont j'ai toujours apprécié la soul plus cool et la gentillesse n'empêchant pas le militantisme, qui depuis gère un studio musical à L'escale a la Robertsau ! Le guitariste est passé aux mini maracas. Le clavier joue un peu Soul sacrifice ou samba pa ti le faux slow de Santana, mais accompagne surtout les chanteurs ragga "gare gare gare au gars devant! Tant faut la cause les sociétés pour oublier!" Avec le retour de la guitare, ça repart en groove! Mais aussi au Brésil avec "mas que nada" de Jorge ben (plus version Sergio Mendès et black eyed peas reprise pour une pub de voiture) et le scat originel "Aayaaayo oba oba oba" avec la guitare en banda black rio à elle toute seule! A cause du temps d'installation, comme au foot, ils ont droit aux 5 minutes de "prolongation"! Miss sunflower safran revient pour un " set me free" dans l'aigu! Belle énergie collective jusqu'à la fin et public en délire, mais plus que du ragga a ce moment ! Pourquoi pas avant avant le bruit? Bill Evans avait raison "certaines personnes ont besoin qu'on leur tape sur la tête très fort pour ressentir quelque chose !" avec le reggae digital, le ragga bugle, le rap c'est encore plus vrai aujourd'hui ! Bonne jam'aïque à hics !