rRoxymore & Ryoji Ikèda au Maillon
Par jean daniel burkhardt le lundi, septembre 28 2020, 16:49 - ELECTRO - Lien permanent
Jeudi 17 septembre, juste après le coup d’envoi de
Musica 2020 avec ses « 100 Cymbals » ,
l’artiste Japonais Ryoji Ikeda se produisait
en live set au nouvel emplacement du Maillon Théâtre de Strasbourg (nouveau pour moi à
cet emplacement, plus grand, plus beau, dans les anciens locaux de Jeunesse et
Sports, non loin de l’ancien site, il suffit de traverser la rue pour découvrir
son imposante silhouette noire et rouge brillant dans la nuit !
Miracle ! Parti avec 59% de charge sur mon
portable, mon tactile en affiche 80 a l'arrivée!
Je découvre le nouveau Maillon entre l'ancien Maillon et le Wacken, son hall
démesuré (les mains engluées de gel hydro alcoolique bien collant) puis après décollage
aux toilettes, et un long couloir au miroir (je pousse une porte de
verre, non c'est moi, failli rentrer en moi même)!
Trouvé enfin le bar et un rouge frais
offert par Musica, autre bar plus loin plus festif et circassien, jouant lui aussi sur les
reflets (l’ai cru un reflet du premier)!
Bars si sympathiques qu’on en oublierait le
spectacle !
Rroxymoreet Boscajouent quelques titres de l'album de celle-ci «Face
to phase »! S’il m’était était inconnu comme cette française vivant à Berlin, j’ai bien
aimé son album, avec un light show de méduses se rejoignant en cœurs !
Devant moi une fille danse avec les bras, non pas Margot (à part la choucroute relevée sur le front) mais Sarah Jamali, comédienne et chanteuse d’Ingmar, membre active du collectif PILS (pas la bière, quoiqu’elle n’y soit pas interdite, mais acronyme de « Pour l’Improvisation Libre à Strasbourg » qui a déjà entre autres invité Fred Frith) danse assise extatiquement avec les bras comme c'est encore permis ! Quelqu’un hurle « Vas-y Guillaume ! » il s’appelle Guillaume, Bosca ?
Claviers planants et percus electros mais métalliques!
« Que les corps puissent s’effleurer ou se toiser dans la distance, la fièvre électronique s’empare du Maillon »
promettait le programme !
Mais effleureurs et toiseurs étaient assis, et masqués, pour raison sanitaire!
Si au moins on s’effleurait debout, effleureurs en
bas, toiseurs en haut, libres de les toiser ! Ainsi va la vie au temps du
Corona, il faut bien faire avec!
Puis Ryoji Ikeda (bu un verre presque plus pu rentrer après le début, la queue aurait
dû nous mettre la puce à l’oreille) !
Carrés numériques vidéos comme dans son Live set Dara Matrix au Sonàr puis bande FM brouillée!
Serpents numériques ! Ici un extrait de son set au Maillon!
Motif musical numérique évolutifs comme sur son album Super Codex!
Losanges géométriques tetrixés! 'Données de sons/sons de données " ! Pour ses pièces électroniques et numériques, il a remporté En 2001, le prix Golden Nica du festival Ars Electronica à Linz (Autriche) pour son travail dans le domaine de la musique numérique, saluée pour sa précision millimétrique entre données sonores et sons de données pour nous plonger dans un bain techno numérique!
Petits carrés gros beats technos jeu vidéo lasers les exposant comme sur « Supercodex
4 »!
Annonçant son œuvre Superposition déjà ou aussi sans les chiffres quantiques!
Dans ce combat entre, avec ou contre des monstres sismiques sonores et méga robots mutants et bandes visuelles
numériques, qui gagne en ce combat
titanesque futuriste ?
L'art et l'émotion ou ils finissent par s'accorder, unis dans un visage ou les facettes d’un diamant, chutant clinamen de chiffres numériques pour se rejoindre en cœur sourire sur l’écran parlant un langage robotique et une quadruple gémellité quadruplée en complétude!
Entre son et formes, Ikeda réconcilie homme et machine en artisan numérique audio vidéo !
Si l’autre principal invité de Musica cette année, le Danois Simon Steen-Anderson trouve du plaisir à « hacker » dans une joyeuse destruction, Ryejo Ikeda, lui, « mixe » les sons quand il compose, changeant leur agencement, en architecte sonore !
Quant a s'effleurer, du bout des doigts à peine comme des puceaux émus au cinéma dans les 50ies s'en pâmant!
Jean Daniel BURKHARDT