EXHIBITRONIC 2020 : GAËL SEGALEN, ELECTRIC INDIGO
Par jean daniel burkhardt le jeudi, septembre 24 2020, 07:58 - ELECTRO - Lien permanent
Reporté du Printemps en septembre (il avait fait ses
premières éditions en septembre, et au printemps seulement l’an passé), le
10ème festival
Exhibitronic de Yerri-Gaspard Hummel (saxophoniste et musicien électro-acoustique, passionné de ces musiques
électro-acoustiques et acousmatiques qu’il défend par ce festival depuis 10
ans)
Yerri Gaspar Hummel
Photos Patrick Lambin
s’est tenu du 4 au 6 septembre dernier en
plein air, sur la Passerelle Camille Claudel, d’où l’on a la plus belle vue sur
la Médiathèque Malraux et le coucher de soleil vers l’Ouest, et la ligne bleue
de la forêt noire à l’Est, par beau temps, comme ce premier soir !
Chill Out au couchant sur la Passerelle Claudel
Photos Patrick Lambin
Pour ce premier soir, place aux femmes, avec Gaël Segalen en concert
spatialisé ((vidéo de son concert ici, à partir de 50:55 minutes: ) par l’aKT (acousmonium d’Exhibitronic et du studio Lab’Ut , le studio
créé par Yerri-Gaspard Hummel et un DJ set d’electric Indigo !
photo Exhibitronic
Il y a chez Gaël Segalen de
la ferronnerie rythmique qui tape mais aussi des nappes plus ambientes, sons du
monde! Son label s’appelle IHearU s'appelle son label pour entendre les
sons du monde, et le monde à travers ces sons!
D'ailleurs on entend des voix indiennes
comme dans François Bayle ,
musicien acousmatique (musique POUR haut-parleurs, diffusée dans l’un ou
l’autre de l’acousmonium
, orchestre DE haut-parleurs entourant le public dans une immersion sonore pour
un cinéma pour l’oreille) , invité par Exhibitronic en 2015 à
jouer « Son-Vitesse Lumière »
à l’Aubette !
barbu chill
Photos Patrick Lambin
Une nappe devient piano, mobile pour bébé sur fond rythmique soft ou clochettes !
Photos Patrick Lambin (le dimanche)
Puis voix stellaire!
Magnifique sirène masquée chillant (le dimanche)
Et chien stellaire !
chilling people
Puis voix asiatiques ou inuites inouïes mais le broyeur électronique arrive
avec ses mâchoires qui claquent!
Sirène allongée sur coquillage urbain
Un peu de Richard Pinhas « Iceland »au
claviers qui devait venir le lendemain! Ou pas!
Elle me dit qu'elle a foutu « Heldon » (son groupe des années 70s 80s)
, un album au nom de femme, peut-être Agneta Nilssson
, je n’arrive pas à me relire, à fond et dansé crié toute seule chez elle!
J’ai l’impression qu’elle empile des strates, elle me dit qu’elle « fore » aussi et a aussi fait des études et voyages d’ethno-anthropologie, puis met à sa sauce ce qu’elle collecté dans ses voyages (comme Yerri enregistrant en Inde ou au Brésil pour sa sonothèque puis l’utilisant dans ses pièces électro-acoustiques) d’Europe aux Etats-Unis ! Cependant, s’il est pour elle une influence spirituelle, le grande ethnographe Victor Segalen, auteur de « Stèles », poèmes d’inspiration Chinoise en regard avec des calligraphies) dont elle possède une belle édition, est d’une autre branche de sa famille !
Electric Indigo
Mais la Djée Viennoise Suzanne Kirchmayr alias
Electric Indigo qui vient de sortir ceci sur Beatport
arrive pour le DJ set devant l'eau éclairée de lumières violettes!
Le rose va bien à Electric Indigo
Guitares trafiquées, lithosons (sons de pierre) (ici une vidéo de son set ()
, guitares folks après voix indiennes ou allemandes! Se muant en harpes
marines de la cité d'Ys par Allan Stivell !
Electric Indigo
Photos Patrick Lambin
Puis bouillonnements électroniques!
Ce que je croyais être des peintures de guerres d'indienne urbaine sont peut-être
ici des reflets de lumières de profil (de face on ne voit pas son visage sous
les spots !
Que de profil !) Mais Patrick Lambin l'a bien photographiée de face!
Mais c'est plus cool que ses albums Ferrum,
ferronneries rythmiques et Trois avec des voix,
plus calme! (Je pensais que c’était plutôt l’inverse pour les djs : plus
calmes sur albums, plus rythmiques pour faire danser en live, mais l’ambiance n’est
pas à danser techno mais écouter assis, Exhibitronic permet d’entendre dans de
meilleurs conditions sonores ces musiques sur lesquelles on danse (dansait)
dans les soirées technos à un volume assourdissant) ! Léo envoyé par les DNA me dit que cette
« forte rythmique conventionnelle » lui parle!
Le photographe Patrick Lambin dit que la guitare trafiquée? Slide? Lui
fait penser à la musique de Ry Cooder (le gutariste américain qui s’intéressa
le plus aux cultures d monde, quittant les Rolling Stones en pleine grloire
après « Sister Morphine « pour aller apprendre le sitar avec Ravi Shankar en Inde, sans parler du Buena
Vista Social Club pour
« Paris Texas »
déjà de Wim Wenders d'après une « Matchbox » de Blind Lemon Jefferson !
Electric Indigo, Blue and Pink Reflections
Photos Patrick Lambin
Ce que je prenais pour des peintures de guerre sur le visage d'Electric Indigo est peut être un reflet des spots!
A propos de reflets
pour Patrick les reflets du ciné cité dans les vieux swans (maison sénior de luxe, mais que pensent ces personnes âgées en voyant se refléter le logo du Ciné Cité dans leur fenêtre la nuit en sachant qu'ils ne verront plus "Casablanca" de Curtiz?) que
ce sont des reflétés pas des retraités !Des reflaités!
Les reflaités
Un peu d’hang ou steel band dans le mix d’Electric Indigo, fin à ce point (Ici une seconde vidéo de son set (https://www.facebook.com/watch/live/?v=2729428843937309&ref=watch_permalink) !
Puis une voix « Bullshit » techno! Leo me conseille en drum'n'bass « Skylark » () de Strasbourg à écouter sur Patreon.
Plus ferronerie, mais de plus en plus liquide, comme les vagues reflétées en couleur sous les restaurants! Elle passe aussi des violons, clochettes et percussions légères tablas !
C'est plus un world global set que ses albums ou elle s'inspire des belles lumières qui sont ici! Il y a même une petite trille de violon carnatique sur les tablas ou des crotales aux pieds des danseuses !
Mathieu Schoenhal qui a longtemps secondé Philippe Ochem pour Jazzdor, désormais depuis deux ans organisateur du Festival Météo Mulhouse qui s'est enu malgré la pandémie fin août!
Puis chants d'oiseauxlectros vocaux,
murmurantes prêtresses et lithocliquetis
croassants! Et une voix « Sex Sex" sensuelle « in thé
depth »!
Jouissances de moustiques ou d'insectes ?
Microsons et voix!
A Exhibitronic on écoute la musique électronique sur
laquelle d'habitude on danse assourdissante et mal sonorisée, ici entourés par
l'acousmonium Akt d'UT et Lab'Ut, orchestre de haut parleurs !
Au sortir d'exhibitronic une voiture démarrant serait de la musique !
Pour finir « Again »
, sublime vocal final de « ShyGirl » et Arca sur ce titre, me dira-t-elle
ensuite! Elle a un timbre à la Angèle) et «is
not « shy » at all » (« n’est pas du tout timide)!
Set plus « dilaté » dit Yerri que ses albums !
Je rencontre une allemande, Ilona Lembert venue spécialement, qui me conseille NilsFrahm () qui fait de la « neo classic electronic music » ! Je dirais entre Keith Jarrett à Köln et Pantha Du Prince () sur la scène allemande, et me conseille Les Afronauts de Cristina de Middell (j’aime bien le côté électro des voix) quand je lui dis avoir commencé à aimer l’électro à partir d’un CD gravé d’Every Day » du Cinematic Orchestra !
Plus tard, parlant avec Gaël Segalen, elle me conseille « Sound ??? » de Dick Fontaine, vidéo mêlant des propos de John Cage & Rahsaan Roland Kirk () jouant de ses nombreux saxophones en même temps!
A Exhibitronic, ce sont aussi les rencontres, les
échanges qui enrichissent !
J'ai ensuite eu cet échange avec Ilona Lembert (en anglais)
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Jean-Daniel BURKHARDT