Mon premier blog

Après être passé dans la rue piétonne avec une oeuvre aquatique de Captain Bowie depuis 6 mois après de longs travaux,

Je commence avec le saxophoniste Georges Herquel (ancien sismologue auteur de cette thèse, découvert lors d'une précédente fête de la musique il y a 10 ans à la Galerie Quédar que j’avais chroniqué avec le duo Global Warning avec le poète hermétique et percussionniste (congas, bongos) Serge Libs (à ma question « Quelle fut votre première expérience musicale ? », il me parla d’une expérience de silence musical dans une armoire lors d’une partie de cache-cache !), rencontré a une fête du riz (ce qui m'avait du un éclat d'hilarité à la radio lors de l'émission ou je les ai invités plus tard à présenter leur album éponyme Global Warning) cette fois a l'Estampe!

Le patron du lieu est à la batterie plus André Dubs, un bassiste avec une basse a la Steve Swallow!

Ils commencent par un Blues Coltranien, "Dreaming Of the Master" de L'Art Ensemble Of Chicago!

Ils poursuivent avec "Raga"  extrait de l'album "Ragas & Sagas" du saxophoniste Norvégien  Jan Garbarek d'inspiration indienne sur fond de mridangan enregistré sur un portable,

un peu a la Alabama de Coltrane (Le 15 septembre 1963, quatre fillettes noires sont tuées dans l'explosion d'une bombe dans l'église baptiste de la 16ème rue de Birmingham. Deux mois plus tard, Coltrane enregistre Alabama en hommage aux fillettes assassinées. Une pièce lente et envoûtante sur laquelle semble planer l'esprit des quatre fillettes.
La ville de Birmingham, capitale économique de l'Alabama et ville la plus peuplée de l'état, intéresse très tôt les mouvements pour les droits civiques, à commencer par la SCLC de Martin Luther King. En effet, cette ville constitue une citadelle de la ségrégation où les relations entre Blancs et Noirs s'avèrent particulièrement tendues.
Les églises, les maisons des manifestants pour les droits civiques explosent la nuit, mais la police ne fait rien ou feint de ne jamais retrouver les poseurs de bombes qui agissent donc en toute impunité. Cette sinistre spécialité vaut à la ville le surnom de Bombingham.) où la contrebasse tenait lieu de rythmique hypnotique avec une bonne basse ronde montante!

Georges Hercquel joue le pavillon de son soprano face au a la Steve Lacy, grand saxophoniste soprano Monkien!

Ils poursuivent avec "Casual Joy" « fait chaud là maintenant » dit Georges Herquel! Bon rythme et saxo à la Love Supreme de Coltrane sur un rythme plus guilleret!



Le soprano est antique (le premier m'avait-il dit "était iranien", acheté lors d'une mission a l'époque du Shah! « le soprano est tout neuf, style vintage, fabriqué à Taiwan, le trouverait-on encore au bazar de Téhéran? », me dit-il.)

Puis une sorte d'Olé Coltrane () et un thème plus groove dans la basse!



Un autre Blues Coltranien à la Love Supeme sur une bonne basse et batterie, une belle ingénuité mélodique traditionnelle et jeu de cymbales puis de toms ralentis sur le groove de la basse!

Puis sans la batterie « Goodbye Pork-Pie Hat » de Charles Mingus en hommage à Lester Young en souvenir de son chapeau noir de dame patronnesse anglaise que porte encore le bassiste Marcus Miller, qui passera à "Wolfi Jazz" dimanche 30 juin à 20 h!



Encore un blues Love Supremien, juste la phrase d'accroche, d'envol, transmuée en blues!

Le reste est improvisé au débotté!

Encore un blues, ballade ou comptine a la John Surman ou John Tchicai , saxophoniste pionnier du Free Jazz avec le New York Contemporary Five et le New York Art Quartet où je l’ai découvert, qu’Herquel a connu et avec lequel il a étudié et joué, saxophoniste noir mais né à Copenhague alliant donc les bonnes manières européennes au civil à la ferveur Afro-Américaine du Free Jazz!

Ou à la manière d'Albert Ayler (qui jouait aussi dans les Galeries d’Art comme la Fondation Maeght sur une bonne basse ronde blues!

Encore une jolie mélodie à la Big Nick de Duke Ellington et John Coltrane!

Ils rejouent le « Tekereti »,  le blues rapide! Puis saxo et basse seuls dans un autre blues lent oriental, mais rythmé!

Puis "Jonas" avec la seule batterie, vraiment plus rythmé basse rapide et batterie en tapotis!

Puis un blues ingénu Lacyen Love Supremien sur la basse seule, et le batteur revient pendant le thème (ils partent parfois à tour de rôle saluer les amis qui arrivent ou leurs fidèles)

Ils jouent aussi "Ira" du batteur suisse Daniel Humair qui a exposé ses toiles dans cette galerie! Bon duo basse cymbales aussi!

Puis saxo avec batterie afro puis plus aérée a la Art Blakey ( (Stockholm Sweetning) "Un coin merveilleux" des Double-Six)!
« Très improvisé, beaucoup de premières mondiales! Ce soir on a pris tous les risques » dit Hercquel à ses habitués (leur musique attire un public de tous âges du bébé aux plus âgés, et de toutes nationalités)!

Georges a aussi un trio avec le bassiste et un percussionniste! Il joue aussi avec le pianiste Cyril Alata, compositeur de bandes sons pour le théâtre et le cinéma, pianiste inspiré  qui joua souvent à la galerie No Smoking (qui a fermé) avec Thierry une musique débridée, usant parfois d'un laptop !
Un autre blues sur la basse mêle « mon beau sapin » et le « hans'in schnockeloch »! Basse plus rock funk ici a la Stevie Wonder (Sir Duke)! Il y a dans le public leur percussionniste du Hilton Claude Haus!
Ils recommencent sur « L’Orfèvre » (il était bijoutier) pour lui, sur une superbe partie de piano et violons enregistrée sur un i phone (il faut bien que la technologie remplace les absents et la au moins on joue avec elle pas contre!)

Puis à nouveau le morceau Alabama indien! Magnifique mélodie sur la batterie aux baguettes de vibra ouatées!
La basse et batterie partent plus rapide et le saxo part à la Weather Report en plus free!
Autre rock élevé a la basse ronde et funky et saxo rapide!



Ils finissent par Saraha, un thème oriental, je crois qu'ils le jouaient déjà avec Global Warning!