Le trompettiste Verneri Pohjola et le percussionniste de gongs et batteur Mika Kallio sont finlandais (comme la présidence tournante de l'Europe  et le partenaire finlandais de Jazzdor pour cet évènement, L’Institut Finlandais)ont composé une musique du froid pour une bande son de film Animal Image de Perrtu Saksa sortie aussi en disque!

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Where do you feel at home ? commence  par de grands gongs frappée d'une grosse baguette ouatée d'un plus grand dessous de l'autre et  en résonnance et son de trompette à la Miles ou Chet en plus froid le pionnier Norvégien de l’Electro Jazz  Niels Peter Molvaer!

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Pohjola change le son par la seule position des lèvres ou souffle, quoiqu'il ait des pédales au pied, mais ne les utilise pas à ce moment, le brouille lointaine corne de brume (comme la lèvre de miles coincée dans son embouchure pour l'Ascenseur pour l'échafaudde Louis Malle), puis l'amplifie d'un son plu clair!


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Verneri Pohjola

Ce trompettiste est un vrai musicien et joue 3 notes en harmonie (tous ne le sont plus comme Ho Bynum!) comme me le dira un vieux fan de Jazz qui a vu Albert Ayler la Fondation Maeght me dira à l’entracte qu’il joue en harmoniques 3 notes  en une comme Albert Mangelsdorff décédé en 2005 sur son trombone!


Pohjola accélère en bop pour jouer avec les renards des neiges dans Foxplay! Un nouveau cool glacial amplifié d' ambient venu du froid sur les grincements des gongs!

 

Dans Man, les effets à pieds de la trompette servent plus à diffracter, allonger le son, le sampler en rythmique cool sur laquelle tournerie hypnotique glassée (comme Philippe  Glass qui composa ces pièces pour trompette),  il peut improviser sur les tapotements de gongs et clochettes Inuïtes comme des pas d'animaux sur la neige de Kallio!


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Ce n'est pas seulement de la trompette mais une musique troublante, étrange, rêveuse par une trompette poussée jusqu'au cri plus free dans Goshawk’s Dreamd'espèces en voie d'extinction à cause du réchauffement climatique,  comme un autre Norvègien Terje Isungset déjà invité à Pôle Sud par Jazzdor il y a 9 ans  fait un Ice Music Festival où l’on joue sur des stalactites dans des igloos et un japonais enregistre la fonte des glaciers!


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Soudain c'est Kallio qui change d'instruments pour des ras ininterrompus légers sur les toms!


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(Deux petits coups étaient samplés par Pohjola), tous deux accélèrent en trompette rapide de Miles en écho dans « Spanish Key » Bitches Brew.  

Puis la trompette de plus en plus aiguë et rapide part en pistonnant telle Clifford Brown dans Cherokee mais poussant jusqu'au bruit free tandis que Kallio ferraille avec sa batterie!

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Un discours musical de souffle begayé et répété, samplé comme base ou nid d’une couvée de pingouins! Puis sur cette rythmique intuitive, Pohjola échafaude une mélodie en live tandis que Kallio manipule des objets en tournoiement infini sur un tom, tenant l'autre baguette en travers de sa bouche! Ils accélèrent ou ralentissent de concert en deux rythmiques en huit ascendante/ descente comme dans le kapaci suling!

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Le lyrisme et l'émotion produite par Animal Image donnent sens et corps a ces abstractions qui n'en sont plus, mais en effet comme un film auditif   (film et musique ici et ici avec la vidéo d’un extrait du film) entre souffle sourdine sans sourdine jusqu’au cri!


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Puis montée accélérée de la trompette mais toujours en harmonie comme une sculpture sonore éphémère.

Puis Pohjola presque seul en ballade sentimentale et lente sur les seules résonnances de la batterie puis des gongs chantant comme des voix boréales d'éléphants de mer en caressant  leur circonférence comme a travers une grotte ou de très loin d'une énorme baguette d’une autre ouate rouge roseau ralentissant en dub comme les nuages dans l’air froid.

Un bel univers poétique pour cette première partie !

Jean Daniel BURKHARDT


Photos du concert et portraits  Patrick Lambin