C'était le second After Musica d'Exhibitronic à la Kulture!

"Le festival international des arts sonores entame sa huitième édition... Il permet aux publics de découvrir des artistes d’horizons divers dans un climat décomplexé et sur le dance-floor !
Au programme cette année le festival exhibitronic propose au public de découvrir : Eryck Abecassis en live sur synthétiseur modulaire suivi par les DJ sets des artistes rémois Troopers & Müeslim."

En warm-up on pouvait entendre le plus jeune des 3 dj sans barbe ni lunettes:

Après quelques funky edits, le rythme se corse et déjà une blonde platine en bustier blanc danse sur la piste! Puis des claviers a la Martin Rev ( du groupe Suicide) rythment un bégaiement technoïde puis lancent des nappes sonores plus profondes! Et le beat devient plus profond, deep house tech sur une voix "Eyes the mandala day" sur des nappes ambiantes liquides et hypnotiques sur le beat clap! «BEAT THE CLAP»! Lui répond une autre vocale!

Rytmes plus tribaux puis chanteuse et claviers waves, c'est Halloween avant l'heure, le sabbat des sorcières en avance de deux semaines! Mais aussi un rappel instrumental d'Ottawan «T'es ok t'es bath t'es in des Disco 80ies!

Il finit par un danse wave mélancolique puis rythme un peu plus sur des voix! Il avait ses fanettes qui hurlent a la fin bégaient électro à la fin de son set!

Sur l'autre platine à côté a minuit commence Eryck  Abecassis (http://www.eryckabecassis.com/)
"Son travail s’oriente aussi vers les espaces publics - ville, rues, friches, banlieues, paysages - avec une volonté permanente du renouvellement des habitudes d’écoute et des modes de représentation. Ce travail peut prendre diverses formes - parcours, performance, installation, opéra et a pour visée la transformation du spectateur en un véritable habitant musical de l’œuvre. Depuis 2004, son intérêt croissant pour la musique expé et «noise», le mène à une pensée différente de la temporalité dans ses œuvres, davantage tournées vers le bruit et ses relations à la note (chant des bruits)."

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Il se produit à côté en live modulaire (ceci expliquant cela, il ne joue pas de platines mais un synthétiseur live modulaire plein de fils branchés sans clavier à des putters comme dit Francis Coupigny à Evelyne Gayou), oiseaux gazouillants puis infra basses profondes! Mais ensuite il envoie de bonnes basses housy saxées et une voix house bluesy soulfull! Le public danse moins, plus agglutiné devant l’avènement live vers le modulaire! Voix bollywoods modifiées «mishki ni»! Il y a aussi un côté plus électronique dans sons aigus! Puis le rythme se fait dansant latin house sur le beat avec un clavier grave au super son imitant la voix humaine! Le clavier obsédant part dans l'aigu, revient plus fort et ça commence à frétiller dans le public sur ces rythmes synthétiques urbains et sons inouïs (ou hinuits finalement)! Il y a une plus grande diffraction du son et un plus grand travail sur le son en direct par rapport au dj précédent, le clavier peut faire le rythme, tandis que le rythme synthétique des boites a rythmes ne bouge pas! Et il finit par le même gazouillis qu'en intro!

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Il finit plus rythmique en débranchant les fils de son synthé modulaire portable dans sa valise de bois! Bref plus abstract et technique!

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A 1 h du matin arrive Müeslim (INNER CORNER) https://soundcloud.com/mueslim

"Producteur/dj de Reims et membre du collectif de musique électronique INNER CORNER. Influencé autant par la transe que par les rythmes des musiques traditionnelles, ses sets peuvent couvrir un large spectre, de l’ambient des chill-outs jusqu’aux sets marathons techno la plus exigeante où rythmes percussifs et mélodies mentales se mélangent dans un kaléidoscope sonore."

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Ce barbu a cheveux longs, chignon et bonnet de marin sonore au long cours (également membre du collectif Feedback Administration Theory entendu l'avant-veille) enchaîne avec une balle de ping pong bien rebondissante dans des sonorités liquides clapotantes avec le rythme plus deep sur le beat "ts ts" cavalcadant gaiement! Des allers retours rythmiques et des syncopes étouffées comme sous l'eau par des ralentissements dub! Lui rameute la meute des tribus rythmiques urbaines sur deux beats, un «ketchak» percussif qui déjà inspiré localement à leur manière Tika Tika et un beat plus profond et ample au dessus! Et inversement quand les tablas entrent en scène sur un beat deep! Comme ils disent a Cuba, les tambours parlent! Et ceci jusque dans l'electro, la techno!Et un petit «rrrrrrra» rrrrrajoute un rythme naturel par l'électronique qui lui permet d'être répété sans fin à l'identique! Jusqu'au changement de rythme sur des voix d'au-delà modifiées pour devenir base rythmique! Et tout le monde reprend en chœur les cris de singe de la jungle électronique «ououououhououoou» sur le rythme du petit singe mecanique tambourinant de French Kiss! Un singe cuica brésilien? Suivi du riff de guitare rallongé en mélodie ostinato de "I wanna be your dog" d'Iggy Pop and the Stooges! Mais les paroles ont changé pour d'autres en arabes sur un rotor d'hélico electro a l'envol! Puis banghra "sanda beat" ou afro, finalement brésilien sur le paradijo magdalena!

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Troopers (Lune) (https://soundcloud.com/wearetroopers) arrive, barbu blond à casquette est également membre feedback administration!
"Dès 2005, Troopers (https://www.facebook.com/WeareTroopersband/) commence son pèlerinage musical sous le joug de la minimale et le nom de Noise Floor, puis après de multiples DJ sets et lives, opère une transition en tant que DJ Néral. Vient 2012 et la création de Troopers.
La sortie de son EP supporté par le label ADN Records lui fait prendre du galon et marque un tournant décisif dans sa carrière."

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Ce dj est le plus complet des quatre, car à la fois rythnique et vocal/mélodique par les cris ethno-souls a faire dancer leur sabbat les dead qui le peuvent (Dead can Dance)! Bref c'est fort ethno-rythmiquement comme le cri de Nusrat Fateh Ali Khan a la fin de la Dernière Tentation du Christ de Scorcèse,  musique de Peter Gabriel pour Real World! Mais sur une clave électro cubaine!

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Le public hulule des cris sioux«OUHOUHOUOU»!

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Lui c'est plus la petite balle de ping pong qui rebondit sur la rythmique tech changeante en écho et ça fait s’écheveler les tête des danseurs et danseuses, mais en gardant cette ligne mélodique de la petite balle libre, c’est lui qui assurera le raffût final ou les rythmes tecHtoniques se superposent et se dédoublent a l'infini jusqu'au bout de la nuit!

Jean Daniel BURKHARDT