Le Trio de Théo Ceccaldi se compose de Théo Ceccaldi violon qui sorti Freaks récemment, plus électrique, son frère Valentin Ceccaldi au violoncelle et Guillaume Aknine à la guitare déjà auteurs de Carrousel et pour leur dernier reprennent le répertoire de Django Reinhardt !

Ils commencent par une bonne version ébouriffée de « Minor Swing » de Django Reinhardt avec Stéphane Grappelli et le Hot club De France en 1937, mais joué ic avec plus d'électricité dans la guitare de Guillaume Aknine et de fougue dans les descentes dans les riffs d'archets et des breaks inédits  chez les frères Ceccadi Theo violon et chemise a fleurs, barbe et « bien peigné en toute occasion » comme dit son Trio In Love With et Valentin au violoncelle!

C'est Aknine qui fait la basse sur une seule corde sur les cordes frottées lentes contre le silence puis plus vifs! Mais le lyrisme est touchant!

Puis Aknine joue de la guitare tandis que Valentin croquenote en pizzicato comme une contrebasse et que Théo racle son violon comme un ukulélé! Puis Aknine fait monter le blues électrique d'un son acide! Dans ce trio il y a en a souvent qui part en live et deux qui assurent la rythmique fore d'un mouvement perpétuel et obsessionnel! Mais la guitare part à la Hendrix ou Sonic youth dans le bruitisme et l'intensité! Les deux cordes frottées reprennent le thème vivement, puis lentement (même que le second, la mélodie me dit quelque chose mais sans arriver a mettre un titre dessus! Final pizzicati a trois! Elle n’utilise qu’un court extrait de Griserie, musette de Django en 1928 quand il  jouait du banjo

pour des accordéonistes comme ici Jean Vaissade et se faisait virer pour leur piquer la vedette!

 Mais les Ceccaldi n'en ont garde que 5 notes!

Ils enchaînent avec un de leurs morceaux préfères de Django Rythme Future de 1940! Le début est bien envoyé en violon tzigane et accélération!

Ils semblent aimer sincèrement Django et sa musique! Assez pour ne pas le massacrer, juste s’amuser  a déjouer les tempos, alterner  rapides et lents, échanger intensités et calme lyrique suspendu a l'inverse des originaux ou partir en contempo,  ou intercaler l'hommage de Léo Ferré au Tango «Mr Giorgina » «né de tango inconnu!» « Un piano c'est comm' l'horizon/ Ça joue tout à l'horizontale/ Toi ton piano et ses flonflons/ Tu les fous à la verticale! »et sa «Cumparsita » dans les solos de guitare !

Puis Valentin part en basse pizzi avant une explosion guitaristique puis violonée sur une sorte de pompe électrisée jouant à la «Black Angel’s Death Song» du Velvet Underground avec John Cage au violon a la d'un riff rock puis archets du diable répondant a l'électricité par des trilles aigues, puis violoncelle diphonique repris à la morin khur mongole par le violon de Ceccaldi dans les genoux! Il joue des cordes sur le manche en archettant en même temps un bourdon avec un effet intéressant!

A ces moments il est par ses résonances un orchestre a cordes à lui tout seul tout en maîtrisant ce jeu suspendu sur le fil de l'instant retenant son souffle!

Valentin détache les basses d'arpèges soutenues par la guitare tandis que Theo assure le lyrisme a l'archet, puis Aknine installe une ambiance désertique à la Paris Texas de Blind Lemon Jefferson repris par Ry Cooder y croisant l'intro de « Still Loving You » de Scorpion par un Hell’s Angel dans la vallée de la mort sur la basse de valentin qui trouve des nuances plus aiguës qu'une contrebasse dans son solo, des notes détachée presque de vièle mongole morin khuur ou luth tanbur  à la Turgun Alimatov avec Theo doublant en pizzicato!

Ils intègrent même une interview de Django Reinhardt  sur la peinture fondue enchaînée avec Charleston « un peu sous acide » dit Théo, seule Vidéo au-dessus de Jazz à Luz parue de ce projet à ce jour, avec celle-ci à Jazzdor) avec un jeu sur les tempos et les effets pizzicatos sur le violon, entre danse trafiquée en ralenti et échappées tziganes soudaines (l'une n'empêchant pas les autres ni le thème par ses acolytes)!

Ils enchaînent avec « Blue Drag » de Django un peu allongé sous forme de suite mais on reconnait bien le début quoique ralenti et sans archet, sut une contrebasse à deux temps plus lente!

Il finissent en bis avec « le premier morceau de notre premier disque Carrousel que vous pourrez trouver a la sortie qui s'appelle « Excusez-moi » (le morceau) » dit Théo Ceccaldi! Bons archets chambristes et coups d'électricité de la guitare puis descentes des autres cordes! Son violoncelle dramatique intéressant dans les graves se heurtant aux riffs de la guitare et aux envolées de violon mais ne lâchent pas le thème!

Bref ils ont mis la folie et l'insolence de l'électricité rock (même dans le violon!)

Jean Daniel BURKHARDT

Photos  Patrick Lambin

PROCHAIN CONCERT JAZZDOR: 

MAR1

Fidel Fourneyron "Animal" + Courtois/Fincker/Erdmann LoveOfLife

Public

 · Organisé par Jazzdor et CSC Fossé des Treize

• clock

  Vendredi 1 mars 2019 de 20:30 à 23:30 Semaine prochaine

• pin	CSC Fossé des Treize 6 rue finkmatt, 67000 Strasbourg

• Organisé par Jazzdor

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